Traduction d’une lettre de « parrainage », écrite par Eric Schellhorn, un des membres des « Zugvögel » du « Kochshof »

Un habitant de Cologne n’a jamais de difficultés pour trouver un bon mot. Supposons que les habitants de Cernay-la-Ville rencontrent ceux d’Odenthal pour la première fois au « Kochshof » l’année 2012. C’est possible. Partons du fait que la rencontre a à nouveau eu lieu en 2014, alors l’habitant de Cologne parlerait de tradition. Si jamais cela arrivait une troisième fois il s’agirait ici de mœurs et coutumes.


C’est cela qui s’est passé durant les 7 dernières années. Il n’a pas échappé au parrain disposé et au spectateur que mes conférences de diapositives s’appuient maintenant sur le numérique et que j’ai documenté et commenté tous nos rencontres.

En outre, pendant les 20 dernières années, sur ma route vers le « Kochshof », je n’ai pas pu échapper aux signaux indiquant que Cernay-la-Ville serait jumelée avec Odenthal. À l’entrée de la ville, tous les mots sur des panneaux signalaient ce fait. Et toujours tournait dans ma tête la question : Mon dieu, qu’est-ce qui se cache derrière cela ? Où se trouve ce « Cernay la Ville » ?
En 2015, avec d’autres habitants d’Odenthal, je me trouvais dans le car en direction de la France, car, je l’avais découvert depuis un certain temps, la ville jumelée se trouve à une heure de Paris en direction du sud-ouest.

Après les deux premières rencontres en 2012 et 2014, les organisateurs m’avaient demandé si je ne voulais participer à un voyage en direction de l’Île-de-France. Je trouvais que c’était une idée grandiose car je n’avais jamais vu la France de l’intérieur, je n’avais fait que la traverser de A à Z. Avec Julia comme « arme secrète » (fille de Barbara), à l’époque âgée de 12 ans, nous nous réjouissions d’être un invité pendant 4 jours. Et comme les Cernaysiens en mettaient un coup : non, il n’y avait à peine le temps d’acheter des cartes postales encore moins de les remplir : barbecue, tour de Paris avec visite de l’Arc de Triomphe, démonstration de vol d’oiseau près de Rambouillet, Cabaret, Rouen, Bowling etc….

La moitié des 65-70 participants étaient des jeunes, la plupart en dessous de 16 ans. Le match de foot obligatoire du FC Altenberg contre l’équipe de Cernay était un des summums ! Nous avons habité chez Nicolas. Nous nous sommes connus en 2014 à la ferme et trouvés sympathiques réciproquement, d’autant plus que c’était le seul qui parlait anglais.

Revenons au mois de mars 2016. Lors du précédent voyage en 2015, Christa Tang (une des deux organisatrices) m’a attaqué par surprise sur un des restaurants d’autoroute quelque part en France : « Erik, il faut que tu saches que nous aurons un jubilé l’année prochaine et bien sûr, nous le fêterons au Kochshof ! » Une résistance était inutile, pourquoi donc.

Il était clair que Nicolas et ses deux enfants Nina et Evan dormiraient chez moi à Cologne. Lors de la rencontre à Odenthal-City le jeudi 5 mai, avec Christa et Hanne Nolte – la deuxième OG (OG égale organisatrice) nous convenions des détails des prochains trois jours. Le vendredi appartenait à « Phantasialand ».

Selon le planning, il y avait un barbecue à la ferme le samedi. « Schmuddel » et les autres « Klüngels » (des mots drôles mais intraduisibles), - un grand merci à vous pour avoir participé - se chargeaient de la nourriture, du service et du divertissement. En outre il y avait un concert de 30 minutes du « Hegering d’Odenthal » (un groupe de chasseurs). Si l’on pense à l’histoire du « Kochshof » à partir de 1986 je ne peux qu’apprécier grandement cette contribution.

Comme toujours, Nicolas et moi, nous nous sommes traduits nos discours mutuellement en français et en allemand et nous avons fait la même chose qu’il y a deux ans : nous avons savouré la soirée jusqu’à tard dans la nuit en sachant bien que nous nous sommes approchés un pas de plus du projet Cernay-la-Ville et Odenthal. Pourquoi ne nous sommes nous pas rencontrés 10 ou 15 ans plus tôt ? Aucune idée.

La soirée - vous le devinez déjà - se passait d’une façon tellement formidable qu’il me manque des mots assez puissants pour en parler !

J’avais un sentiment de bien-être et la satisfaction intime d’avoir tout fait pour nos hôtes de Cernay, il y avait en plus des scènes touchantes lors de la cérémonie d’adieu au « Bürgerhaus ». Le 8 mai : un habitant d’Odenthal, qui a la passion de tricoter, avait fabriqué deux mini-ours pour les deux maires René Mémain et Robert Lennertz « för öm de Hals ze hänge » (à mettre autour du cou, dialect de Cologne). Les petits ours n’avaient pas seulement une écharpe dans des couleurs F et A autour du cou mais en plus un mini-ours finlandais car : Painemo de Scandinavie est également jumelée avec Odenthal.

À partir du vendredi 30 septembre 2016, un Russe tout à fait étranger habitait chez moi parce qu’il participait au marathon de Cologne. L’association Cologne-Volgograd –également des villes jumelées - m’avait demandé forcément d’offrir un logement au coureur. J’ai bouleversé des plans initiaux et je me suis occupé de mon invité inconnu jusqu’à présent.

Nous devrions signer officiellement encore bien plus de jumelages dans toute l’Allemagne avec beaucoup de villes dans le monde ! Cela nous approcherait davantage ce qui est l’intention.

Cernay et Odenthal sont un exemple formidable qui montre comment des personnes, étrangères au début, deviennent rapidement des amis. Mon pote Nicolas et moi : nous nous ne voyons pas souvent mais les liens sont là et ont la capacité de durer toute une vie.

Probablement, en 2018, la question se posera : les gens de Cernay et d’Odenthal à nouveau au « Kochshof » ? Je le demande ! Ce serait un honneur pour les « Zugvögel » ! En plus, au début nous parlions de mœurs et coutumes……


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