Nos plantes souffrent en périodes de canicule, qui surviennent de plus en plus souvent, et le paillage seul ne suffit plus à les protéger du dessèchement.

La technique des oyas, pourtant très ancienne, pourrait devenir une solution d'avenir. Ces pots d'irrigation enterrés ont été inventés en Chine il y a 4 000 ans et les Romains les utilisaient aussi.
Il s'agit de pots en terre cuite, en argile mi poreuse, que l'on enterre dans le sol, le couvercle se trouvant en surface.

La diffusion de l'eau y est très lente.
C'est la symbiose entre la plante et le sol qui détermine la vitesse de dispersion. La terre reste humide sous le paillage et grâce à la porosité de la poterie, l'eau se diffuse sur un rayon d'environ 1 mètre ou plus tout autour du pot. Il faut donc les placer à 1 m ou 1,5 m de distance et les remplir tous les 10 jours environ.
On estime qu'avec l’oya on a besoin de 50 à 70% d'eau en moins par rapport à un arrosage classique, car il limite fortement les pertes liées à l'évaporation ou au ruissellement.

Fabriquer son oya

On se procure en jardinerie des pots en terre cuite basiques, que l'on couvre avec la soucoupe du pot pour empêcher l’évaporation.
ll est impératif d'obstruer le fond du pot avec un système étanche (chambre à air par exemple).
Puis on enfouit les pots à 90% de leur hauteur. Durant l'hiver, on les couvre avec du paillage pour éviter que le gel ne les fasse éclater.
Un pot peut ainsi tenir 10 ans dans le sol sans problème.
On peut utiliser les oyas pour tous les végétaux : les potagers, les vergers, les massifs de fleurs ou de plantes aromatiques, les jardinières et les bacs, mais aussi les arbres et les haies. Pour les arbres, on place 2 oyas de 10 à 25 litres à 1,5 m du sujet.